Ouverture du Loft d’Osiris à Grenoble

Des métiers d’art au château de Sassenage
« La journée “porte ouverte” sur les métiers d’Art qui s’est déroulée jeudi 19 juin au château de Sassenage, a été une réussite. Beaucoup d’amateurs se sont déplacés pour admirer le travail réalisé par des artistes, n’ayons pas peur des mots, à savoir Frédéric Durmort, tapissier-restaurateur de l’atelier Osiris, Lionel Chardonnet, ébéniste, de l’atelier Chardonnet-Elouet, spécialiste des marqueteries polychromes des XVIIe et XVIIIe siècles, et Vickie Acquaviva, jeune restauratrice grenobloise, formée à l’atelier Renaissance à Lyon. Ils ont expliqué leur travail à des amateurs d’art qui ont pu admirer les bergères de la chambre du roi restaurées par Frédéric Durmort – qui va obtenir le Prix 2014 du “Savoir-faire du patrimoine rhônalpin” –, les meubles Hache dont Lionel Chardonnet s’occupe régulièrement et les œuvres restaurées par Vickie Acquaviva dont le dernier tableau, un portrait de Charles II de Blanchefort de Créqui qui retrouvera sa place au château. Alain Jam, responsable culturel du château a tenu à remercier l’association des Amis du château, Sophie Omère de la Drac, le président de l’association Patrimoine Rhonalpin, qui remettra le prix du savoir-faire à M. Durmort en septembre à Lyon et les mécènes qui participent à la sauvegarde du château. »
Elles sont au château
LA PASSION DES ETOFFES – CAPTIV Magazine – Décembre 2013 (en cliquant sur les images vous les agrandissez)
Une invitation au voyage avec ces éléments exotiques et ces motifs de chinoiserie
- le coussin en plumes a été confectionné à partir d’un patron sur-mesure
- le lampas de soie est composé de dessins s’inspirant du goût ornemental du XVIIIème siècle
»Ce lampas présente un motif à grand raccord dans lequel une grande variété d’éléments floraux et végétaux, de figures et d’objets, sont encadrés d’éléments de style qui accompagnent l’envolée. Les diverses parties du dessin se développent en un mouvement élégant et sinueux, typique de l’esprit et du goût ornemental du XVIIIème siècle. Ces éléments exotiques et motifs de chinoiserie semblent dès lors vous raconter une histoire…. »
Restauration et conservation des bergères de la chambre du roi
Les garnitures sont en crin de cheval, les coussins sont en plumes duveteuses. Tout est d’origine . Les travaux de restauration et de conservation sont encadrés par le Ministère de la Culture, pour ce mobilier classé « Monument Historique » .
Un plan de restauration conçu en collaboration avec les restaurateurs et les conservateurs a été défini il y a un an. Fait assez rare en France, il permet de conserver les matériaux et les gestes anciens de l’époque. Dans ce projet seul le damas de soie est remplacé par un autre damas mais en gardant le même type de matière (100 % soie) la même technique de tissage (armure satin) et les mêmes dessins (grands motifs végétaux stylisés). les housses de coussins seront entièrement cousues, au fil de soie, à la main.
Un ébéniste et un doreur sont intervenus il y plusieurs mois.
Les travaux de tapisserie seront bientôt terminés … à suivre.
14 et 15 septembre au chateau de Sassenage
« 1913-2013 : cent ans de protection »
L’année 2013 revêt pour le monde du patrimoine une importance bien particulière puisqu’elle sera le cadre de la commémoration d’une loi fondatrice pour la protection des monuments historiques en France, celle du 31 décembre 1913, mais aussi de la célébration de la 30e édition des Journées européennes du patrimoine. Deux événements majeurs, qui ont vocation à unir leur charge culturelle et symbolique pour convier les citoyens à partager leur amour du patrimoine en cette année historique.
Une histoire des savoir-faire
Face à l’usure du temps ou aux dommages de guerre, la résistance d’un édifice ou d’un objet patrimonial n’est pas éternelle. Sa durée de vie dépend souvent d’interventions extérieures par des professionnels du bâti ou de la restauration mobilière. La qualité de ces gestes de sauvegarde participe pleinement à – et détermine souvent – la pertinence d’une inscription ou d’un classement. Ces 30e Journées européennes du patrimoine devraient permettre d’insister sur le rôle essentiel de l’ensemble du monde de l’artisanat et des laboratoires – publics comme privés – de restauration. Ces métiers aussi ont plus d’un siècle et méritent une mise en lumière à la hauteur de leur importance.
Expo et rencontre au château
L’atelier Osiris sera présent au château de Sassenage en compagnie de 10 restaurateurs et conservateurs intervenant dans différentes disciplines ( papier peint, tableau, dorure, mobilier, etc). Une belle occasion de rencontrer et de discuter avec des artisans d’art. Comment et avec quelles techniques et matériaux les restaurateurs interviennent – ils sur les objets du patrimoine ?
Une exposition montée par l’Atelier Osiris, dans le petit salon du château, vous permettra d’admirer d’exceptionnelles étoffes de 1913 à nos jours. Découvrir les productions de luxe des anciennes manufactures Françaises et Italiennes, encore en activité aujourd’hui. (velours tissés au métier à bras, dessins des motifs de la période Art Déco, inspirations actuelles des créateurs de tissus, etc)
Accueil du public le samedi de 14h à 18h – le dimanche de 9h à 12h et de 14h à 18h
JOURNEES EUROPEENNES DES METIERS D’ART 2013
Entrez dans les coulisses des ateliers des métiers d’art
L’atelier Osiris ouvre ses portes le samedi 6 et le dimanche 7 avril de 11h à 19h:
- restauration de sièges anciens ; le savoir faire de l’atelier
- étoffes d’hier et d’aujourd’hui pour l’ameublement; la sélection de l’artisan d’art
Prenez 1/2 heure à 1heure ce week-end pour:
- découvrir les différents travaux de conservation et de restauration de sièges appartenant au patrimoine familial privé (particuliers) et public (châteaux).
- créer et imaginer votre nouvel intérieur avec les nouvelles collections des éditeurs de tissus contemporains français et étrangers.
COUVERTURE DES FAUTEUILS AVEC UN DAMAS DE SOIE
Château de Sassenage – Article N°3
Un travail de recherche, en collaboration avec les conservateurs, a permis de trouver un damas de soie (sans envers, avec un décor par la trame, un coloris cramoisi et une armure satin) très proche de celui d’origine avec son dessin typique du XVIIIème siècle. Il fut tissé sur un métier à bras en 54 cm de large. Cette nouvelle étoffe tissée en grande largeur est en harmonie avec l’ancienne qui recouvre les autres sièges qui seront restaurés au cours des trois prochaines années et avec le lit de la chambre du roi. Les deux premiers fauteuils du Château ont retrouvé leur lustre original.
La pose du damas de soie a demandé beaucoup de précautions et d’attentions car cette étoffe est aussi belle que délicate à manipuler.
Les différentes étapes :
- établissement d’un plan et coupe des étoffes,
- pose « en parallèle » du damas et gestion des tensions, avec un appointage à la semence, pour avoir un placement du tissu très précis et identique sur les 2 sièges, alors que les différences, entre le fauteuil estampillé Pothier et le fauteuil estampillé St Georges, sont nombreuses.
- fixation définitive avec de très petites semences (clous de tapissier) pour ne pas endommager les bois de s carcasses.
- pose d’un galon en fond de feuillure avec un double encollage.
Voici le résultat .

A gauche fauteuil estampillé Pothier à droite fauteuil estampillé St Georges (photo JP Andrieu)
Ces sièges sont visibles au château de Sassenage (château ouvert au public – visites guidées)
Les travaux de conservation et de restauration continus ( 3 bergères sont actuellement dans les ateliers des restaurateurs)