Château de Sassenage – Article N°2
Les travaux se sont déroulés en plusieurs étapes. Tout d’abord, un diagnostic fut établi à partir des observations approfondies des carcasses (cf. article sur les estampilles) des étoffes, des matériaux et techniques utilisés pour réaliser les garnitures.

Trous dans la carcasse faits par les semences au 18ème
Ensuite, une recherche et analyse documentaires et des rencontres avec des spécialistes a permis de décider d’un positionnement méthodologique d’intervention. Des éléments essentiels ont été conservés et reposés (sangles, crin animal d’origine. semences façonnées à la main, ficelle marquant les points de garniture, etc)

Bourrelet en crin animal et sangles en chanvre d’époque

Garniture: crin animal emballé dans une toile de chanvre
et d’autres ont été stockés, car inutilisables mais utiles pour l’histoire (clous dorés façonnés à l’étau, toiles et étoffes, etc).

étoffe déposée, tissée en 54 cm de large, avec les coutures à la main au fil de soie

clous dorés, un à un, à la feuille d’or et coutures du damas de soie d’origine
Les techniques utilisées par les tapissiers au XVIIIème ont été identifiées et décrites pour garder trace des pratiques anciennes. L’ensemble de ces travaux s’est effectué avec une manipulation précise et lente ayant pour objectif permanent de conserver le plus possible d’éléments historiques et d’obtenir un résultat esthétique de qualité.

Fauteuil Pothier après restauration des garnitures (recouvert de toiles de chanvre)
Toutes ces étapes furent vraiment passionnantes et très enrichissantes.