Interview sur France Bleu Isere
Du lundi au vendredi, de 13h30 à 14h. Ils sont aventuriers, cinéastes, chefs d’entreprise, écrivains ou simplement passionnés : ils se confient au micro de Michèle Caron
Début de l’interview réalisé le 10 novembre 2014
« Frédéric Durmort, artisan tapissier-restaurateur d’art dirige l’atelier Osiris à Quaix en Chartreuse et depuis peu Le loft d’Osiris à Grenoble. C’est sans doute sa passion pour les étoffes qui l’a conduit à se former au métier de tapissier, un véritable virage professionnel. Titulaire d’un BTS en agriculture et d’un Master en Ressources humaines, cet autodidacte a commencé par exercer en Afrique au sein d’une ONG avant d’occuper différents postes à responsabilité dans le domaine des ressources humaines. A l’âge de quarante ans, Frédéric Durmort décide de renouer avec sa passion et s’engage dans une formation de tapissier. Lauréat du Prix du Savoir-faire 2014 du Patrimoine Rhône-alpin, il est autorisé par la DRAC, le direction des Affaires Culturelles de Rhône-Alpes à intervenir sur du patrimoine classé Monuments historiques. Il navigue entre son atelier Osiris situé à Quaix en Chartreuse et le Loft d’Osiris à Grenoble. »
Vous pouvez découvrir la totalité de l’émission à l’adresse suivante hhttp://www.francebleu.fr/emissions/les-portraits-d-isere
Des métiers d’art au château de Sassenage
« La journée “porte ouverte” sur les métiers d’Art qui s’est déroulée jeudi 19 juin au château de Sassenage, a été une réussite. Beaucoup d’amateurs se sont déplacés pour admirer le travail réalisé par des artistes, n’ayons pas peur des mots, à savoir Frédéric Durmort, tapissier-restaurateur de l’atelier Osiris, Lionel Chardonnet, ébéniste, de l’atelier Chardonnet-Elouet, spécialiste des marqueteries polychromes des XVIIe et XVIIIe siècles, et Vickie Acquaviva, jeune restauratrice grenobloise, formée à l’atelier Renaissance à Lyon. Ils ont expliqué leur travail à des amateurs d’art qui ont pu admirer les bergères de la chambre du roi restaurées par Frédéric Durmort – qui va obtenir le Prix 2014 du “Savoir-faire du patrimoine rhônalpin” –, les meubles Hache dont Lionel Chardonnet s’occupe régulièrement et les œuvres restaurées par Vickie Acquaviva dont le dernier tableau, un portrait de Charles II de Blanchefort de Créqui qui retrouvera sa place au château. Alain Jam, responsable culturel du château a tenu à remercier l’association des Amis du château, Sophie Omère de la Drac, le président de l’association Patrimoine Rhonalpin, qui remettra le prix du savoir-faire à M. Durmort en septembre à Lyon et les mécènes qui participent à la sauvegarde du château. »
Elles sont au château
Les trois bergères Louis XV, en bois doré, estampillées Jean-Jacques Pothier, sont au château de Sassenage
cliquez sur les articles pour les agrandir
LA PASSION DES ETOFFES – CAPTIV Magazine – Décembre 2013 (en cliquant sur les images vous les agrandissez)
14 et 15 septembre au chateau de Sassenage
« 1913-2013 : cent ans de protection »
L’année 2013 revêt pour le monde du patrimoine une importance bien particulière puisqu’elle sera le cadre de la commémoration d’une loi fondatrice pour la protection des monuments historiques en France, celle du 31 décembre 1913, mais aussi de la célébration de la 30e édition des Journées européennes du patrimoine. Deux événements majeurs, qui ont vocation à unir leur charge culturelle et symbolique pour convier les citoyens à partager leur amour du patrimoine en cette année historique.
Une histoire des savoir-faire
Face à l’usure du temps ou aux dommages de guerre, la résistance d’un édifice ou d’un objet patrimonial n’est pas éternelle. Sa durée de vie dépend souvent d’interventions extérieures par des professionnels du bâti ou de la restauration mobilière. La qualité de ces gestes de sauvegarde participe pleinement à – et détermine souvent – la pertinence d’une inscription ou d’un classement. Ces 30e Journées européennes du patrimoine devraient permettre d’insister sur le rôle essentiel de l’ensemble du monde de l’artisanat et des laboratoires – publics comme privés – de restauration. Ces métiers aussi ont plus d’un siècle et méritent une mise en lumière à la hauteur de leur importance.
Expo et rencontre au château
L’atelier Osiris sera présent au château de Sassenage en compagnie de 10 restaurateurs et conservateurs intervenant dans différentes disciplines ( papier peint, tableau, dorure, mobilier, etc). Une belle occasion de rencontrer et de discuter avec des artisans d’art. Comment et avec quelles techniques et matériaux les restaurateurs interviennent – ils sur les objets du patrimoine ?
Une exposition montée par l’Atelier Osiris, dans le petit salon du château, vous permettra d’admirer d’exceptionnelles étoffes de 1913 à nos jours. Découvrir les productions de luxe des anciennes manufactures Françaises et Italiennes, encore en activité aujourd’hui. (velours tissés au métier à bras, dessins des motifs de la période Art Déco, inspirations actuelles des créateurs de tissus, etc)
Accueil du public le samedi de 14h à 18h – le dimanche de 9h à 12h et de 14h à 18h
COUVERTURE DES FAUTEUILS AVEC UN DAMAS DE SOIE
Château de Sassenage – Article N°3
Un travail de recherche, en collaboration avec les conservateurs, a permis de trouver un damas de soie (sans envers, avec un décor par la trame, un coloris cramoisi et une armure satin) très proche de celui d’origine avec son dessin typique du XVIIIème siècle. Il fut tissé sur un métier à bras en 54 cm de large. Cette nouvelle étoffe tissée en grande largeur est en harmonie avec l’ancienne qui recouvre les autres sièges qui seront restaurés au cours des trois prochaines années et avec le lit de la chambre du roi. Les deux premiers fauteuils du Château ont retrouvé leur lustre original.
La pose du damas de soie a demandé beaucoup de précautions et d’attentions car cette étoffe est aussi belle que délicate à manipuler.
Les différentes étapes :
- établissement d’un plan et coupe des étoffes,
- pose « en parallèle » du damas et gestion des tensions, avec un appointage à la semence, pour avoir un placement du tissu très précis et identique sur les 2 sièges, alors que les différences, entre le fauteuil estampillé Pothier et le fauteuil estampillé St Georges, sont nombreuses.
- fixation définitive avec de très petites semences (clous de tapissier) pour ne pas endommager les bois de s carcasses.
- pose d’un galon en fond de feuillure avec un double encollage.
Voici le résultat .
Ces sièges sont visibles au château de Sassenage (château ouvert au public – visites guidées)
Les travaux de conservation et de restauration continus ( 3 bergères sont actuellement dans les ateliers des restaurateurs)
CONSERVATION ET RESATURATION DES GARNITURES EN CRIN ANIMAL
Château de Sassenage – Article N°2
Les travaux se sont déroulés en plusieurs étapes. Tout d’abord, un diagnostic fut établi à partir des observations approfondies des carcasses (cf. article sur les estampilles) des étoffes, des matériaux et techniques utilisés pour réaliser les garnitures.
Ensuite, une recherche et analyse documentaires et des rencontres avec des spécialistes a permis de décider d’un positionnement méthodologique d’intervention. Des éléments essentiels ont été conservés et reposés (sangles, crin animal d’origine. semences façonnées à la main, ficelle marquant les points de garniture, etc)
et d’autres ont été stockés, car inutilisables mais utiles pour l’histoire (clous dorés façonnés à l’étau, toiles et étoffes, etc).
Les techniques utilisées par les tapissiers au XVIIIème ont été identifiées et décrites pour garder trace des pratiques anciennes. L’ensemble de ces travaux s’est effectué avec une manipulation précise et lente ayant pour objectif permanent de conserver le plus possible d’éléments historiques et d’obtenir un résultat esthétique de qualité.
Toutes ces étapes furent vraiment passionnantes et très enrichissantes.
Les travaux de conservation-restauration des fauteuils de la chambre du roi du château de Sassenage
Château de Sassenage - Article N° 1
« Le Château de Sassenage, propriété de la Fondation Bérenger-Sassenage (sous égide de la Fondation de France) comprend une collection d’objets mobiliers particulièrement riche et variée, dont de nombreux meubles et tableaux classés au titre des Monuments historiques. Il s’agit pour l’essentiel de meubles des 18 et 19è siècles, issus des ateliers d’artisans parisiens et provinciaux.Experts et artisans passionnés:
Pour réaliser ce long et coûteux travail de restauration et de conservation, le propriétaire s’est entouré d’experts et d’artisans passionnés.Ainsi, sous contrôle et avec l’aide financière :- Du Ministère de la Culture, via le service de la Conservation régionale des monuments historiques en Rhône-Alpes - Des services culturels du Conseil Général de l’Isère Grâce aux savoirs techniques et à la passion des ateliers :- Eleouet, – Lionel Chardonnet, ébéniste,- Roquette, – Philippe Boulet, doreur,- Osiris, – Frédéric Durmort, tapissier, 2 des 13 fauteuils Louis XV estampillés des Maîtres menuisiers parisiens Pothier et St Georges présents au sein de la chambre du roi du Château de Sassenage ont été restaurés.
Un peu d’histoire :Outre la qualité proprement dite des sièges, la mesure de classement est aussi à mettre en relation avec l’histoire de ces meubles. Ils sont supposés avoir été utilisés par la famille de Bérenger au Château de Versailles lors de son séjour à la cour du Roi Louis XV.Selon la tradition orale, ils auraient été offerts par le Bien Aimé au couple de jeunes mariés, Marie-Françoise-Camille de Sassenage mariée à son cousin Raymond-Pierre de Bérenger en 1755 ! » Article inspiré du dossier de Presse de janvier 2013
Nous publierons, tout au long des prochaines semaines, une série de plusieurs articles sur les travaux de restauration réalisés par l’atelier Osiris.